Réalisations intercommunales des années 70 de Chambéry Métropole La communauté d'agglomération Chambéry métropole fête en 2007 ses 50 ans d'intercommunalité. 12 communes se regroupent et créent le 16 février 1957 le syndicat intercommunal d'assainissement et d'urbanisme de la région de Chambéry le SIAURC, afin de régler les problèmes d'assainissement de traitement des ordures ménagères et de pollution du lac du Bourget. Au fil du temps le syndicat va connaître de nombreux évolutions avec le passage en District en 1995 ,en communauté d'agglomération en 2000 et s'investir de plus en plus dans de grands projets. Dans ce contexte d'anniversaire Chambéry métropole vous propose de visionner des films d'archives de 1970 à 1982. Ces images relatent certains sujets majeurs gérés par l'intercommunalité de l'époque. Titre : l'eau potable. Dès les années 60, le syndicat se préoccupe de l'approvisionnement en eau potable des communes de l'agglomération. Les sécheresses des années 1962 et 1964 ajouté à la croissance démographique et industrielle ont mis en évidence le problème des ressources en eau potable Des puits existent déjà à Chambéry mais ne suffisent plus. Le Puits Pasteur et le puits Joppet mis en service en 1925 et 1958. Sans en avoir la compétence le syndicat se saisit de ce problème et cherche de nouvelles ressources. N'ayant pas de personnel il s'appuie sur les moyens humains et techniques de la ville de Chambéry. Un premier programme sort en 1967. Afin de parer aux besoins en eau à court terme de l'agglomération un troisième puit, le puits des îles, construit par le SIAURC à la Motte-Servolex, est mit en service en 1970. De nombreux ouvrages, relèves, pompages et réservoirs consolidant le réseau d'eau potable sont construits entre 1970 et 1982. L'intervention par le syndicat sur l'alimentation en eau potable de l'agglomération sera officielle avec la prise de compétences eau potable en 1978 par le SIAC successeur du SIAURC. Néanmoins les élus et techniciens savent déjà que la nappe de Chambéry dans laquelle puise les trois puits se révélera insuffisantes par rapport à l'augmentation des besoins. Aussi des investigations sont-elles lancées en direction de la plaine de l'Isère dès la fin des années 60. Elles aboutiront à la construction du puits de Saint-Jean de la Porte, un ouvrage considérable mis en service en 1995. Un poste automatisé réalisé en même temps que le puit des îles en 1970 permet d'assurer la surveillance des grands équipements en eau potable tels que les réservoirs et les puits. Dès la fin des années 50 le SIAURC entreprend d'étendre le réseau d'égoût de la ville de Chambéry et des communes de l'agglomération. Le travail des égoutiers est dans un premier temps essentiellement manuel. Un curage annuel des égouts étant indispensable pour faciliter l'écoulement des eaux viciées. Ce travail manuel est encore parfois nécessaire aujourd'hui notamment dans le centre historique de Chambéry mais l'équipement de ces agents a tout de même nettement évolué améliorant leur sécurité et l'efficacité de leur travail. Dans les années 70 le travail se mécanise progressivement avec l'hydrocureuse. Elle permet de nettoyer des égouts grâce à de l'eau à très haute pression. Titre : le traitement des eaux usées. Dans les années 50 la pollution du lac du Bourget due au rejet des eaux usées dans les cours d'eau pousse à la création du SIAURC. Il décide de construire une station d'épuration des eaux usées dotées de trois bassins de décantation. Elle sera mise en service en 1964. L'augmentation de la population et de la consommation d'eau conduit le syndicat à agrandir la station. Les travaux débutent à la fin de l'année 72 et se poursuivent jusqu'en 1977. De nouveau bassins de décantation sont réalisés et un laboratoire intégré à la station permet de contrôler la qualité des eaux épurées. A partir de 1999 de nouveaux travaux permettent d'améliorer le traitement des eaux et d'augmenter sa capacité. La nouvelle usine de dépollution des eaux usées est mise en service deux ans plus tard. Jusque dans les années 70 les eaux épurées des stations de l'agglomération chambérienne et aixoise sont rejetées dans le lac du Bourget. Afin d'assainir le lac touché par l'etrophisation, le SIAURC et le syndicat intercommunal du lac du Bourget prennent la décision de construire une galerie longue de 12 km qui passe sous la chaîne de l'épine. Construite entre 1974 et 1980 elle permet d'acheminer les eaux épurées des stations vers le Rhône. Cette galerie est une pièce maîtresse du réseau d'assainissement de la région chambérienne et a contribué à rétablir la qualité des eaux du lac du Bourget. Dans les années 70 l'augmentation de la population de l'agglomération et l'évolution des modes de consommation donne lieu à une production d'ordures ménagères toujours plus importante. Depuis 1964 le syndicat est équipé d'une station de traitement des ordures ménagères qui réduit les déchets par broyage et permet de produire du compost. Cette station étant devenue insuffisante face à la quantité de déchets produits, le SIAURC veut se doter d'un équipement plus performant et de plus grande capacité. C'est pourquoi les élus décident de construire une usine d'incinération des ordures ménagères aux capacités de traitement plus importantes. Les travaux débutent en 1976 elle est mise en service un an plus tard. Elle jouxte l'ancienne station de traitement. Les deux fours de l'usine d'incinération des ordures ménagères ont la capacité d'incinérer 5 tonnes de déchets par heure. Cette usine permet de brûler les ordures ménagères et une partie de l'énergie ainsi produite et récupéré pour la combustion des bouts de la station d'épuration voisine. L'usine d'incinération sera mise en conformité avec de nouvelles normes dans les années 90 et un troisième four sera mis en service en 1995 pour augmenter sa capacité. L'usine de traitement subit depuis 2005 de nouvelles transformations pour l'adapter aux dernières normes environnementales. L'usine entièrement rénovée sera mise en service en 2008. Dès 1963, début de l'organisation de la collecte des ordures ménagères sur l'agglomération chambérienne. Le syndicat a cherché des filières de valorisation des déchets. Ainsi il a mis en place la production de compost, la récupération de cartons, la collecte de verre en 1979 et le tri sélectif en 2003. Titre : voie rapide urbaine : la construction du tunnel des Monts Au début des années 70 un projet d'autoroute destiné notamment à détourner une partie du flux de circulation de Chambéry voit jour. Le SIAURC finance en partie la voie rapide urbaine dont les échangeurs concernent l'agglomération chambérienne. En 1982 le syndicat régularise son implication en prenant la compétence voirie. La voie rapide urbaine est l'occasion de désengorger le centre ville de Chambéry qui ne parvient plus à absorber les flux de circulation qui le traversent. Cette portion du contournement autoroutier de Chambéry dont la réalisation est décidée à l'occasion du projet de liaison autoroutière Chambéry Lyon traverse l'agglomération du nord au sud à travers le tunnel des monts long de 800 mètres percée en 1974 inaugurée en décembre 1981 la voie rapide urbaine sera mise en service l'année suivante.