Nous sommes tous nés quelque part mais pour certains les circonstances de l’Histoire font surgir des passés dont on est tenté de faire abstraction. Les personnages de ces trois romans remontent le fil de leur existence et trouvent ainsi leur identité.
Dans la grande histoire, il y a des événements qui peuvent passer dans le tiroir de l’oubli ou être tus. Ces romanciers alertent le lecteur sur des épisodes tragiques en donnant chair à des personnages pour qu’à tout jamais les victimes restent vivantes.
C’est avec beaucoup de douceur et de délicatesse que les deux romans parlent d’amours adolescentes ou adultes. L’écriture, sobre et travaillée, sert parfaitement le récit. Elle peint la solitude des personnages en créant une ambiance rare et précieuse.
Le lecteur est fasciné par l’univers de ces deux romans qui le tiennent en apnée. Est-il possible d’imaginer et de supporter la douleur d’une enfance abominable, l’extrême violence qui n’a d’égal que ses motifs : la brutalité et la corruption d’une île.
Les frontières, en plus d’être des barrières, détermineraient-elles aussi la géographie intime des personnages ?
Les héros partent, volontairement ou non, en Nouvelle Calédonie, à New York ou à Cuba. Ces trois romans scrutent des moments de l’histoire moderne.
Comment accepter l’exil ? Comment y vivre, survivre ou résister ? Le retour est-il possible ?
Dans le tourbillon d’événements dramatiques ou préoccupants, les personnages de ces romans voyagent en aventures. La nature est un élément indispensable de ces romans et détermine en partie le récit. Est-ce un choix ou une contrainte pour l’auteur ?
Y a t-il une possibilité de revenir parmi les vivants, dans le monde des gens “normaux” ? . Débat animé par Thierry Caquais